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Nouvelles du CEN

 

 
 
Portrait d'une femme inspirante en science : Monique Bernier
10 février 2022
 
 

Dans le cadre de la journée internationale des femmes et des filles en science, le CEN vous présente le portrait d'une membre inspirante: Monique Bernier!

 

Monique Bernier a commencé sa carrière en recherche comme spécialiste de l’environnement au Centre canadien de télédétection en 1981 et a débuté sa carrière de professeure à l’INRS en 1993. Elle a développé des applications de la télédétection répondant aux besoins d’organismes publics ou privés québécois tout en formant des personnes hautement qualifiées (24 PhD. et 25 M.Sc). Elle est connue internationalement pour son expertise dans la surveillance des glaces de rivière et du couvert nival à l’aide d’images SAR.  Ses activités de recherche incluent le suivi des ressources en eau dans toutes ses formes (neige, glaces, tourbières, humidité du sol et gel saisonnier du sol) à l’aide d’images d’observation de la Terre.

Elle a été directrice adjointe du Centre d'études nordiques (CEN) de 2008 à 2016 et a codirigé le programme de recherche interdisciplinaire OHM-Nunavik, une collaboration franco-québécoise avec le CNRS, de 2013 à 2019 tout en participant au programme FONCER-EnviroNord et à la gestion de la revue Ecoscience. Son équipe de recherche a participé à des projets internationaux du 5e et du 7e Programme-cadre de l’Union européenne. Elle a aussi été très active sur les conseils d’administration de l’Association québécoise de télédétection (AQT), la Société canadienne de télédétection (SCT) et celui de l’Association canadienne universitaire pour les études nordiques (AUCEN). Elle a été présidente de l’AQT de 1995 à 2000, de la SCT de 2009 à 2014 et de l’AUCEN de 2015 à 2017. De février 2016 à décembre 2019, elle a servi comme membre du Comité consultatif en Observation de la Terre (ACEO) de l’Agence spatiale européenne.

En 2011, elle a été honorée de recevoir le prix Ferdinand Bonn de l’AQT et en 2019, la médaille d’or Larry Morly de la SCT pour sa contribution au développement de la télédétection au Canada et la formation de la relève scientifique. Le prix Planète 2019 – Catégorie carrière d’excellence en recherche lui a été décerné lors des célébrations du 50e anniversaire de l’INRS en décembre 2019. Elle est professeure honoraire (retraitée) depuis mars 2020.

 

Q: Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser aux sciences et à votre domaine de recherche en particulier?

R: J’étais intéressée aux problématiques environnementales dans mon adolescence, mais aussi à l’architecture. J’ai choisi le programme majeur géographie physique, mineur sciences à l’université de Sherbrooke pour son aspect multidisciplinaire (géologie, pédologie, photographie aérienne, aménagement de la faune, biogéographie, cartographie). C’est un de mes professeurs du département de géographie, feu Ferdinand Bonn, qui parlait passionnément de ses travaux de recherche en télédétection durant la pause de son cours de biogéographie. Il s’intéressait alors à l'estimation de l’humidité du sol au moyen d'un capteur aéroporté opérant dans l'infrarouge thermique. L’année suivante, j’ai décidé de faire une maîtrise sur ce sujet sous sa supervision. Il a été mon  mentor pendant de nombreuses années. Prof. Bonn m’a initié aux campagnes  de terrain, m’a encouragé à présenter ma recherche dans des congrès, à m’impliquer dans des associations professionnelles, postuler au Centre canadien de télédétection (NRCan) et réaliser un doctorat.

 

Q: Quels sont les principaux défis auxquels vous avez eu à faire face durant votre carrière?

R: Parler et écrire correctement en anglais afin de faire passer mes idées et mes opinions, rédiger des propositions de recherche et des articles bien structurés.

    Vaincre ma timidité et croire en mes capacités.

 

Q: Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme (ou personne sous-représentée dans le domaine) et qui aimerait faire carrière en recherche/science?

R: Faire des stages d’été en recherche pour valider ses champs d’intérêt, se trouver un mentor, prendre confiance en ses capacités, mais surtout croire à ses rêves.

 

Q: Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière?

R: Les personnes que j’ai formées en recherche/télédétection : des stagiaires de 1er cycle aux stagiaires postdoctoraux en passant par les étudiants de doctorat, de maîtrise et les professionnels de recherche. La seconde, c’est d’avoir transféré au Ministère de la Sécurité publique du Québec les approches pour le suivi et la cartographie des glaces de rivières au moyen des images radar.

Légende des photos:

1. Monique Bernier au Centre canadien de télédétection en 1986

2. Récipiendaire du prix Planète de l’INRS en 2019

3. Stage d’hiver des étudiants et étudiantes de la maîtrise en sciences de l’eau, février 2020,  à la forêt Montmorency.

 
 
 

 
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