Campus de Rimouski
300 Allée des Ursulines
UQAR
Rimouski
Québec, Canada
G5L 3A1
418.723.1986 poste 1978
Marianne.Turcotte@uqar.ca
L’aire d’hivernage du plectrophane des neiges diffère entre les sexes, selon un gradient latitudinal, ce qui implique différentes contraintes physiologiques selon le sexe. En effet, dans la portion plus nordique de l’aire d’hivernage, il y a une plus grande proportion de mâles tandis qu’une plus grande proportion de femelles est retrouvée plus au sud. Des évidences suggèrent que les femelles ont une plus grande proportion de masse lipidique que les mâles, peu importe la latitude à laquelle elles se trouvent. Cette signature pourrait entraîner des conséquences sur la proportion de tissus maigres, impliqués dans la production de chaleur. Or, cette conclusion est tirée en fonction de l’indice de gras, une mesure catégorique. Les femelles sont également structurellement plus petites, ce qui pourrait impliquer des pertes de chaleurs plus élevées. Ainsi, les femelles auraient une double contrainte contrairement aux mâles, ce qui pourrait contribuer à la ségrégation sexuelle en hiver.
Mon étude vise à aller plus loin dans la documentation des différences dans la composition corporelle des plectrophanes des neiges en obtenant des données empiriques de masse lipidique et de masse maigre. De plus, mon étude vise à comparer les pertes de chaleur entre les sexes.
L’étude se déroulera à trois sites différents. Le premier site de capture se situe au niveau de Cayuga, dans le Sud de l’Ontario, un site majoritairement occupé par des femelles. Le deuxième site est Rimouski, un site au Québec, majoritairement occupé par des mâles. Enfin, le troisième site se situe au niveau de Fergus, en Ontario, un site intermédiaire au niveau de la composition en sexes et de la latitude.
Afin d’obtenir des données de composition corporelle (masse lipidique et masse maigre), un appareil de résonance magnétique quantitative (QMR) sera utilisé sur le terrain. Concernant les données de pertes de chaleur, un appareil de respirométrie sera utilisé pour mesurer la conductance thermique.
Nous nous attendons à ce que les femelles aient effectivement une plus grande proportion de masse lipidique comparativement aux mâles et qu’elles aient une proportion de masse maigre plus faible, et ce, peu importe leur site d’hivernage. De plus, nous nous attendons à ce que les femelles aient une conductance thermique plus élevée que les mâles, toutes latitudes confondues.