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Marie Le Bagousse

 

Étudiante 3è cycle

Département de chimie, Université Laval

Pavillon Alexandre-Vachon
1045 avenue de la Médecine
Université Laval
Québec
Québec, Canada
G1V 0A6

418.656.2131 poste NA
marie.le-bagousse.1@ulaval.ca

 

 


 
 
 

Projet de recherche

Back on traces : détection des nanoparticules et contaminants à partir d’archives biologiques comme marqueurs de l'Anthropocène dans le haut Arctique.

Introduction

L’Anthropocène est une ère géologique récente incomprise et encore difficilement identifiable. Il est admis que cette ère correspond aux changements de notre planète par l’action humaine. Jusqu’à ce jour, l’augmentation du CO2 par rapport aux niveaux préindustrielle est un des indicateurs les plus utilisés pour définir cette nouvelle ère. Néanmoins, celui-ci ne permet pas de définir les changements des écosystèmes à lui seul et la recherche de nouveaux indicateurs est une stratégie prioritaire afin de mieux prédire et comprendre les changements à venir à court et moyen terme. La source, le transport, et le cycle de vie des nanoparticules sont fortement dépendants des changements globaux que nous observons à l’heure actuelle et accentués par les activités humaines.

Objectifs

Il n’existe à ce jour, aucune donnée concernant la présence de nanoparticules en Arctique faute d’outils et de méthodes analytiques adaptés pour caractériser les matériaux à l’échelle nanométrique. Et pourtant, de par leurs propriétés, les nanoparticules et les polluants s’accumulent en Arctique, il existe une multitude d’hypothèses permettant d’expliquer leur présence : courants océaniques, dépôts atmosphériques ou par des sources locales anthropiques. L’objectif de mon projet de recherche est donc de mettre au point des méthodes analytiques permettant de caractériser la présence de nanoparticules dans nos archives d’Arctique caractéristiques du changement global. Derrière cet objectif principal, je vais chercher à démonter l’influence de l’homme sur ces archives et donc sur l’environnement dans lequel ils ont été collectés.

Sites d'étude

Parmi ces archives, nous bénéficions d’une série d’échantillons uniques de végétaux (série temporelle complète de 1988 à 2022 à l’île Bylot) et d’animaux (œufs d’oie des neiges et de Guillemot de Brünnich de 1999 à 2022) et des plumes d’oies des neiges de 1865 à 2022. Ces archives, du fait de leur différentes résolutions spatio-temporelle sont très complémentaires et devraient permettre de caractériser précisément l’action humaine sur notre planète et quand ces effets sont apparus dans le haut Arctique. Tous les échantillons sont déjà disponibles et proviennent des suivis scientifiques à l’île Bylot, de prélèvements réalisés par les communautés inuites ou encore de collections provenant de différents musées zoologiques au Canada et aux États-Unis.

Matériel et méthodes

Plusieurs méthodes vont être utilisés pour identifier et quantifier les nanoparticules anthropiques dans les différents échantillons en fonction de leur taille, forme, source comme la pyrolyse (Py) couplée à la chromatographie gazeuse (GC) spectrométrie de masse moléculaire (MS) ou encore le fractionnement par couplage flux-force (A4F)

Résultats attendus

Les résultats obtenus à partir de ces différentes séries temporelles seront comparés aux informations disponibles sur les principaux changements environnementaux des 150 dernières années. Ces résultats seront restitués aux communautés inuites dans une volonté de les informer des changements observés au sein d’échantillons biologiques de leur région et de mettre en perspectives ces résultats avec leurs préoccupations (sécurité alimentaire ou développements miniers par exemple).

 
 
Localisation du site de recherche
 
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