Campus de Rimouski
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En France et au Québec, les tempêtes de l’hiver 2010 ont démontré une vulnérabilité significative des enjeux humains et bâtis aux aléas d’érosion et de submersion marine. La fréquence et l’intensité de ces phénomène va en s’aggravant avec les changements climatiques, et représentent un défi pour les municipalités littorales. La vulnérabilité est le degré d’un géosystème à subir des dommages suite à l’exposition à un aléa sur un lieu, à un temps et un contexte donné. A contrepied du GIEC, la vulnérabilité systémique se comprend comme le résultat de l’interrelation entre quatre composantes : aléas, enjeux, les moyens de gestion et les représentations des acteurs du territoire. Afin de proposer un outil d’aide à la décision pour les gestionnaires, l’étude quantitative est souvent privilégiée sous forme d’indices. Il s’agit d’une valeur synthétique regroupement un grand nombre de variables, agissant comme indicateurs d’une des composantes de la vulnérabilité.
Malgré la spécificité d’un territoire, des similarités importantes peuvent exister entre deux projets géographiquement éloignés. C’est ce qui motive le projet de recherche franco-québécois ARICO auquel est rattachée cette maitrise. Basés sur des travaux réalisés au Québec et en Bretagne, il s’agit de croiser les indices développés antérieurement pour proposer un cadre méthodologique commun guidant des améliorations.
Les deux sites d’application de l’indice bonifié sont : les communes littorales de la Communauté de Commune du Pays Bigouden Sud (Bretagne, France) et les municipalités littorales de la Municipalité Régionale de Comté La Matanie. Les différences physiques des territoires (géomorphologie, superficie, etc.) et humaines (densité de peuplement, cadre réglementaire, etc.) n’invalident pas des questionnements similaires quant à la gestion dans une démarche prospective.
L’approche adoptée se décompose en deux phase. La première, exploratoire, cherche à identifier des éléments favorisant la pertinence d’indices de vulnérabilité auprès des gestionnaires. Pour cela, une analyse quanti-qualitative de la littérature est croisée avec une série d’entretiens semi-directifs auprès de chercheurs et gestionnaires. De ces résultats, une seconde phase d’application passant par des world café vise à bonifier les éléments ressortant comme prioritaire avec les potentiels utilisateurs finaux de l’indice.
Le but est de soumettre un outil d’aide à la décision utile et utilisable, venant nourrir la réflexion sur des scénarios d’adaptation aux risques côtiers dans le contexte des changements climatiques. En réponse à la complexité du questionnement et le peu d’éléments dans la littérature, une publication sur les analyses bibliométrique est prévue.