Pavillon Alexandre-Vachon
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Québec
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Le réchauffement climatique a plusieurs conséquences sur les écosystèmes comme le déplacement de l’aire de répartition des espèces et le devancement des étapes du cycle vital de certains organismes. Ces changements peuvent affecter les interactions entre les espèces, notamment les interactions parasites-hôtes. Les variations dans les précipitations et les conditions atmosphériques pourraient être favorables à la tique d’hiver et donc être responsables de mortalités massives chez certaines populations d’orignaux. Ce projet vise à élaborer des outils qui permettraient d’anticiper les épizooties de tiques d’hiver et formuler des recommandations de gestion pour en diminuer les effets sur les orignaux.
Ce projet vise à :
Notre étude portera sur des populations d’orignaux le long d’un gradient de latitude et de densité allant du sud du Nouveau Brunswick au nord du Saint-Laurent. Sur la rive nord du Saint-Laurent, nous étudierons des populations d’orignaux dans la Seigneurie de Beaupré à proximité de la Ville de Québec, et dans le sud-ouest du Québec proche de la réserve faunique de la Vérendrye. Sur la rive sud, nous étudierons des populations au sein de la réserve faunique de Rimouski, la ZEC du Bas Saint-Laurent et le parc national Forillon. Notre dernier site d’étude se trouve au sud du Nouveau Brunswick.
Des veaux ont été et seront capturés en 2020, 2022 et 2023 sur les cinq sites étudiés. Les déplacements et l’activité de chaque veau sont suivis grâce à un collier GPS couplé à un accéléromètre et la charge de tiques est manipulée par l’application d’acaricide sur la moitié des veaux capturés. Ces données seront utilisées pour calculer les budgets d’activité des orignaux selon leur charge de tiques et comprendre leur sélection d’habitat via des RSF. Des tiques seront également prélevées sur nos différents sites par « flagging » pour en déterminer l’abondance et l’occurrence. Ces données sur les tiques et les données GPS des orignaux seront associées à des données environnementales (météorologiques et LIDAR) pour déterminer les facteurs influençant la co-occurrence entre la tique d’hiver et l’orignal. Enfin nous élèverons des tiques en captivité pour tester leur résistance à différentes conditions de température et d’humidité, selon leur provenance, et leur survie à l’hiver en nature.
Samuel, W. M. 2007. Factors affecting epizootics of winter ticks and mortality of moose. Alces 43:39–48. Samuel, B. 2004. White as a Ghost: Winter Ticks & Moose. Federation of Alberta Naturalists, Edmonton, Canada. Holmes, C. J., C. J. Dobrotka, D. W. Farrow, A. J. Rosendale, J. B. Benoit, P. J. Pekins, et J. A. Yoder. 2018. Low and high thermal tolerance characteristics for unfed larvae of the winter tick Dermacentor albipictus (Acari: Ixodidae) with special reference to moose. Ticks and Tick-borne Diseases 9:25–30. Addison, E. M., R. F. McLaughlin, P. A. Addison, et J. D. Smith. 2016. Recruitment of winter ticks (Dermacentor albipictus) in contrasting forest habitats, Ontario, Canada. Alces 52:29–40.