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Mathieu Archambault

 

Étudiant 2è cycle

Département de biologie, chimie et géographie, UQAR

Campus de Rimouski
300 Allée des Ursulines
UQAR
Rimouski
Québec, Canada
G5L 3A1


mathieu.dpe.archambault@gmail.com

 

 


 
 
 

Projet de recherche

Rythmicité de l’activité du renard arctique à l'île Bylot

Introduction

Des rythmes biologiques circadiens ont été observés chez presque tous les organismes, des bactéries jusqu’aux vertébrés. La synchronisation des rythmes endogènes avec le monde externe procure aux animaux un avantage adaptatif en leur permettant de prédire les événements ou les conditions à venir. La lumière, l’alimentation, la température et les conspécifiques peuvent entraîner l’horloge interne. Cependant, les animaux qui vivent en régions polaires font face à des conditions particulières : pendant plusieurs mois, l’alternance jour-nuit cesse complètement. Pendant le jour continu de l’été arctique, il est connu que certains animaux gardent un rythme d’activité alors que d’autres le perdent, leur activité devenant alors arythmique. Bien que l’activité des prédateurs a le potentiel d’influencer la distribution temporelle du risque de prédation, et donc les comportements de toutes les espèces des réseaux trophiques inférieurs, leur rythme d’activité demeure mal connu en Arctique.

Objectifs

Étudier le rythme d’activité des renards arctiques pendant le jour continu, ainsi que les facteurs individuels (sexe, statut reproducteur, stade de reproduction) et environnementaux (position du soleil, vent, proies) pouvant l’influencer.

Sites d'étude

Le site d’étude se trouve sur la plaine sud-ouest de l’île Bylot (73°N, 80°O), dans le Parc national Sirmilik (Nunavut, Canada). À cet endroit, du 4 mai au 7 août, soit pendant 96 jours, le soleil ne passe jamais sous l’horizon. L’aire d’étude est une oasis de productivité, relativement à sa latitude, et accueille de nombreux oiseaux migrateurs, dont une colonie de plus de 20 000 couples de Grandes oies des neiges qui pondent des œufs recherchés par les renards arctiques. Deux espèces de lemmings y constituent toutefois les proies principales des renards.

Matériel et méthodes

En équipant des renards arctiques de colliers GPS, j’obtiendrai des données télémétriques (localisation, accélération et vitesse instantanée) enregistrées à intervalles de 4 minutes. J’utiliserai cette information sur leurs mouvements pour connaître les moments et l’intensité de leur activité. À l’aide d’analyses spectrales, je déterminerai si l’activité des renards suit un rythme circadien et/ou ultradien ou si elle est arythmique. Je vérifierai s’il existe une relation entre l’activité des renards et les facteurs individuels et environnementaux.

Résultats attendus

Des observations semblent déjà indiquer que, pendant l’été polaire, les renards sont le plus actif aux heures correspondant à la nuit. Je m’attends à ce qu’une majorité d’individus ait un rythme d’activité circadien. Je m’attends également à ce que les renards femelles qui allaitent, avant l’émergence des jeunes de la tanière, soient les moins actives et que les mâles reproducteurs, après l’émergence, soient les plus actifs. Finalement, je m’attends à ce que les renards soient plus actifs lorsque le soleil est moins élevé dans le ciel, lorsque la vitesse du vent est faible, lorsque les lemmings sont plus actifs et pendant l’incubation des oies.

 
 
Localisation du site de recherche
 
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