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Laura Pothier Guerra

 

Étudiante 2è cycle

Département de biologie, chimie et géographie, UQAR

Campus de Rimouski
300 Allée des Ursulines
UQAR
Rimouski
Québec, Canada
G5L 3A1

4388260203
laura.pothierguerra@uqar.ca

 

 


 
 
 

Projet de recherche

Potentiel d'expansion de l'épinette blanche (Picea glauca) à sa limite altitudinale dans le contexte des changements climatiques

Introduction

En réponse aux changements climatiques contemporains, on s’attend à une expansion altitudinale et latitudinale des écosystèmes naturels. Alors que les régions boréales se réchauffent deux fois plus rapidement que la moyenne globale, la colonisation des milieux nouvellement favorables par les arbres se fera prioritairement par les populations à la marge froide de la répartition des espèces. Par rapport aux individus situés au centre de celle-ci, les individus marginaux pourraient présenter une capacité de dissémination accrue, ce qui leur permettrait de suivre localement la vélocité des changements climatiques.

Objectifs

Cette étude vise à comparer le potentiel de dissémination de l’épinette blanche (Picea glauca) à différentes échelles spatiales. À l’échelle latitudinale, je comparerai la capacité de dissémination entre les monts Groulx (Côte-Nord) et les monts McGerrigle (Gaspésie). À l’échelle altitudinale, sur chaque massif, je comparerai le potentiel de dissémination le long de deux gradients d’élévation, chacun incluant la forêt fermée, la limite des arbres et la toundra alpine. L’objectif général du projet est d’établir l’échelle à laquelle la capacité de dissémination peut varier.

Sites d'étude

Des transects altitudinaux sont échantillonnés dans deux régions du Québec, sur la Côte-Nord aux monts Groulx (51.6°N; 68,1°O) et en Gaspésie aux monts McGerrigle (49.0°N; 66.0°O). Sur chacun de ces massifs montagneux, deux versants sont étudiés: les monts Jauffret et Provencher aux monts Groulx, ainsi que les monts Jacques-Cartier et Richardson aux monts McGerrigle. Les monts Groulx sont situés dans le domaine de la pessière à mousse, donc la forêt à la base des monts Groulx est principalement composée d’épinette noire. L’espèce dominante est graduellement remplacée par le sapin baumier dans l’étage montagnard. Les monts McGerrigle sont situés au centre de l’aire de répartition de l’épinette blanche dans le domaine de la sapinière à bouleaux blancs (Betula papyrifera). Au Bas-Saint-Laurent les sites d’étude sont plutôt caractérisés par une dominance de sapins accompagnés d’épinettes blanches, de bouleaux blancs et de thuya occidental (Thuya occidentalis).

Matériel et méthodes

Chacun des transects échantillonnés est composé de trois sites disposés le long d’un gradient de végétation. Douze sites sont étudiés, chacun caractérisé par un type de peuplement, soit la forêt fermée (étage montagnard), la limite des arbres (étage subalpin) et la toundra (étage alpin) en plus des deux sites témoins de la sapinière au Bas-Saint-Laurent. Sur chacun des sites, un total de 10 cônes femelles d’épinettes blanches (lorsque présents) sont récoltés sur 15 individus matures sélectionnés aléatoirement. Afin d’estimer l’âge minimal du peuplement, un total de 15 carottes est récolté sur les arbres dominants. Sur chaque site, une parcelle rectangulaire de 1000m2 (50m x 20m) est effectuée dans laquelle la structure des peuplements est établie en mesurant le DHP de tous les arbres. Afin de brosser un portrait global de la niche de régénération, un sous-ensemble de 50 individus répartis sur 10 quadrats aléatoires de 4m2 est détaillé.

Résultats attendus

Suivant le modèle éco-évolutif du tri spatial, notre hypothèse est que les populations de la limite des arbres présenteront une capacité de dissémination élevée, ce qui suggèrerait une possible adaptation des populations marginales à la colonisation rapide en réponse aux changements climatiques. Puisque l’énergie disponible aux graines pourrait être réduite dans ce scénario (prédiction de graines plus légères), on s’attend aussi à un plus faible taux de germination et une croissance primaire moindre pour les individus de la limite des arbres par rapport aux individus de la forêt de l’étage montagnard.

 
 
Localisation des sites de recherche
 
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