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Romain Claudepierre

 

Étudiant 2è cycle

Département de biologie, chimie et géographie, UQAR

Campus de Rimouski
300 Allée des Ursulines
UQAR
Rimouski
Québec, Canada
G5L 3A1

1 800 511.3382 poste 1482
Romain.Claudepierre@uqar.ca

 

 


 
 
 

Projet de recherche

Origine et dynamique historique du pin gris (Pinus banksiana) à sa limite sud de répartition.

Introduction

Des peuplements de pin gris (Pinus banksiana) sont présents au Bas-Saint-Laurent. Cette espèce nécessite pour sa reproduction un cycle de feu inférieur à 220 ans. Comment cette espèce peut elle être encore présente malgré que le cycle de feu au Bas-Saint-Laurent ne semble pouvoir permettre son maintien ?

Objectifs

Notre principal objectif est de reconstituer l’origine et la dynamique des peuplements de pin gris à la marge sud de son aire de répartition, au Bas-Saint-Laurent. Pour ce faire, nous employons l’analyse des macrocharbons de bois du sol minéral. L’étude vise notamment à identifier des changements dans la fréquence des feux et des communautés forestières au cours de l’époque postglaciaire sur les sites aujourd’hui dominés par le pin gris. Plus spécifiquement, cette étude vise à déterminer l’âge d’arrivée du pin gris dans la région et localement dans chaque peuplement, tout en permettant de retracer l’histoire des feux et de la végétation dans la région et sur chaque site individuellement.

Sites d'étude

À l’été 2019, nous avons échantillonné 17 peuplements de pin gris situés à la marge chaude de l’espèce, au Bas-Saint-Laurent entre La Pocatière et Rimouski. La plupart des sites sont situés au sommet de collines isolées (de type monadnocks) de la formation du Kamouraska. Ces crêtes de quartzite forment des reliefs géologiques résiduels issus de la plate-forme appalachienne. Le pin gris y est principalement observé sur un sol mince ou même directement sur un substrat rocheux. Les monadnocks sont pour la plupart des propriétés privées non cultivées et relativement peu anthropisées. Seuls des sentiers de randonnée sont présents sur certains des sites étudiés. Quatre des 17 sites étudiés ne se situent pas sur des monadnocks, trois d’entre eux (CAC, STS et BIC-PG) sont localisés sur des étroites collines allongées qui bordent le fleuve Saint-Laurent. Le site MAC-PG est situé à l’intérieur des terres, dans la Forêt d’Enseignement et de Recherche Macpès.

Matériel et méthodes

Afin de répondre aux objectifs de cette études, nous avons prélevés des échantillons de sols forestiers dans les peuplements de pin gris au Bas-Saint-Laurent. Ces échantillons seront tamisés puis triés afin d'en extraire les macrocharbons de bois. La présence de charbons de bois macrofossiles dans le sol forestier est une preuve directe du passage d’un feu dans le peuplement et ces particules peuvent être utilisées comme paléoindicateur des feux de forêt historiques avec une grande résolution spatiale. Les études taphonomiques ont montré que les charbons de bois enfouis dans le sol minéral de la forêt boréale nord-américaine semblent récalcitrants à la dégradation et les macrofossiles se conservent pendant plusieurs millénaires. L’identification taxonomique par l’anatomie microscopique du bois et la radiodatation (14C) des macrocharbons de bois prélevés permettent la reconstitution de la composition forestière historique in situ.

Résultats attendus

Cette étude mettra en lumière l’histoire du pin gris à sa marge chaude, au Bas-Saint-Laurent, en déterminant les détails de son origine et de sa dynamique, ainsi que le régime naturel des feux dans la région au cours de l’Holocène. Puisque les conditions climatiques et le régime de perturbations actuels à la marge chaude du pin gris pourraient éventuellement devenir plus répandues dans le biome boréal, ce projet fournira un aperçu permettant de mieux envisager les réponses des espèces du biome boréal face au changement climatique contemporain.

 
 
Localisation des sites de recherche
 
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