Campus de Rimouski
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Les communautés naturelles sont structurées par un réseau d’interactions entre les espèces, elles-mêmes modulées par l’environnement géomorphologique. La prédation par le renard arctique sur les nids des oiseaux nichant dans le Haut arctique peut avoir un effet important sur leur succès de reproduction. La structure physique du milieu peut générer des barrières physiques aux mouvements des renards et ainsi créer des refuges anti-prédation pour les oiseaux. Il est alors possible pour les oiseaux d’utiliser ces refuges pour réduire ou éliminer les risques de prédation. Ainsi, la disponibilité et la répartition spatiale des refuges dans l’espace pourraient être des déterminants clés de l’abondance et la répartition des espèces aviaires arctiques.
Ce projet vise à mieux comprendre l’effet des refuges anti-prédation sur la répartition spatiale et l’abondance des oiseaux dans la toundra arctique. Il vise à caractériser les refuges disponibles (i.e. des îlots en lac et milieux humides), à mesurer de façon expérimentale les risques de prédation sur les nids et à analyser la sélection de ces refuges par différentes espèces d’oiseaux (bernaches, plongeons, goélands) en fonction de leurs caractéristiques.
Ce projet sera réalisé à l’île Bylot au sein du parc national de Sirmirlik, au Nunavut, Canada (73°08’N, 80°00’W). Les travaux prendront place dans la plaine sud de l’île, où le paysage est constitué de milieux humides et de toundra mésique ponctuée de lacs de tailles variées, dans lesquels se trouvent des îles à différentes distances à la berge et profondeurs d’eau.
Je bénéficierai de bases de données déjà disponibles sur les caractéristiques physiques du milieu et sur la répartition de plusieurs espèces d’oiseaux nicheurs pour caractériser les îles disponibles et analyser la sélection des îles par les oiseaux. Je réaliserai également des expériences en milieu naturel avec des nids artificiels afin d’obtenir une mesure standardisée des risques de prédation pour des refuges ayant différentes caractéristiques.
Nous anticipons que i) les refuges vont soit réduire (refuge partiel) ou éliminer (refuge total) les risques de prédation, et ii) que ces effets sont déterminés par des seuils, eux-mêmes déterminés par des contraintes biomécaniques (p.ex : longueur des pattes et capacité à bondir) qui limitent les déplacements des renards arctiques dans le paysage physique.