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Louis Moisan

 

Étudiant 3è cycle

Département de biologie, chimie et géographie, UQAR

Campus de Rimouski
300 Allée des Ursulines
UQAR
Rimouski
Québec, Canada
G5L 3A1


Louis.Moisan@uqar.ca

 

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Projet de recherche

Caractériser la connectivité d’un réseau trophique arctique avec le reste du globe via les migrations animales: le cas de l'île Bylot.

Introduction

Les réseaux trophiques prennent rarement en compte les conséquences des mouvements de migration animale qui génèrent des interactions trophiques intermittentes et des échanges d’énergie, de nutriments et de contaminants entre écosystèmes éloignés. Les pressions anthropiques et environnementales agissant sur les espèces migratrices sont multiples et peuvent agir durant plusieurs périodes de leur cycle de vie et dans des environnements éloignés. En considérant l’augmentation de la proportion d’espèces migratrices avec la latitude, les milieux polaires sont probablement sujets à une influence plus importante des espèces migratrices sur la dynamique des réseaux locaux. Il est bien reconnu que les oiseaux nichant en Arctique parcourent fréquemment des distances importantes, toutefois la connectivité entre les écosystèmes arctiques, les aires d’hivernage et les haltes migratoires auxquelles ils sont connectés reste très peu détaillée.

Objectifs

L’objectif principal de cette étude sera de mettre en place une méthodologie détaillée afin de définir la connectivité de la toundra arctique de l’île Bylot avec le reste du globe par le biais de la migration animale sous forme de réseau. L’atteinte de cet objectif se réalisera en trois étapes : Étape 1. Délimiter et caractériser à l’échelle des biomes: les aires d’hivernages, les haltes migratoires et les aires de migration partielle des espèces migratrices et partiellement migratrices de la toundra de l’île Bylot. Étape 2. Représenter par un réseau tripartite (trois couches avec un type de nœud différent) la connectivité par la migration animale de la toundra de l’île Bylot (1ere couche) avec les aires d’hivernage (2e couche) et les haltes migratoires ou aires de migration partielle (3e couche) des espèces migratrices ou partiellement migratrices. Étape 3. Décrire le réseau tripartite de connectivité de l’île Bylot selon les propriétés de bases issues de la théorie des réseaux.

Sites d'étude

L’étude vise à mettre en lumière la connectivité du réseau trophique de l’île Bylot; une île de 11 000 km2 située dans le Haut-Arctique canadien à l’extrémité nord de l’île de Baffin, Nunavut, Canada. L’île est en majorité couverte de montagnes et de glaciers, cependant on retrouve environ 1 600 km2 d’habitats toundriques entremêlés de zones humides de faible altitude au sud de l’île. Cette région assez productive est en général dépourvue de neige de mi-juin à fin septembre. L’absence de grands herbivores tels que le bœuf musqué et le caribou, ainsi que la forte concentration d’oies des neiges distinguent la structure trophique de l’île Bylot par rapport à d’autres communautés toundriques. La présence d’un suivi multi-espèces à long terme fait de l’île Bylot un choix judicieux pour les études écosystémiques.

Matériel et méthodes

Il sera nécessaire de 1) définir le réseau trophique de la toundra de l’île Bylot avec une résolution à l’espèce 2) délimiter et caractériser à l’échelle des biomes les aires d’hivernages et de migration partielle et les haltes migratoires des espèces migratrices et partiellement migratrices 3) juxtaposer les limites des aires d’hivernages et des haltes migratoires sur une carte des biomes mondiaux 4) représenter la connectivité par le biais de la migration animale sous forme de réseau tripartite (réseau trophique de Bylot, haltes migratoires et aires d’hivernage) 5) créer des cartes saisonnières de connectivité avec le reste du globe 6) décrire les propriétés du réseau de connectivité globale de la communauté de l’île Bylot en présence et en absence de migrateurs.

Références

1.Furey N. B., J. B. Armstrong, D. A. Beauchamp & S. G. Hinch, 2018. Migratory coupling between predators and prey. Nat. Ecol. Evol. 2: 1846–1853. 2.Bauer S.

 
 
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