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Laurie Maynard

 

Étudiante 3è cycle

Département de biologie, Université de Moncton

Campus de Moncton
18, avenue Antonine-Maillet
Université de Moncton
Moncton
Nouveau-Brunswick, Canada
E1A 3E9


elm7008@umoncton.ca

 

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Projet de recherche

Impacts des activités humaines sur l'écologie de la population menacée de l'aigle royal (Aquila chrysaetos) de l'est de l'Amérique du Nord

Depuis le 17e siècle, l’activité humaine a causé la disparition d’au moins 131 espèces d’oiseaux. De nos jours, les activités humaines continuent de menacer la survie des espèces aviaires, entre autres, par la destruction d’habitats et les changements climatiques. L’aigle royal (Aquila chrysaetos), un des plus grands rapaces d’Amérique du Nord, est particulièrement vulnérable. En effet, plusieurs populations parmi sa distribution circumpolaire ont été significativement réduites par la capture accidentelle, la chasse illégale, les collisions avec des structures urbaines et l’empoisonnement. C’est, entre autres, le cas de la population de l’est de l’Amérique du Nord qui a été significativement réduite au cours du 20e siècle et est maintenant isolée en régions éloignées du Québec, Labrador et l’Ontario. Les besoins pour la conservation sont d’ailleurs accrus par la potentielle distinction génétique en comparaison à la population de l’ouest de l’Amérique du Nord. Malgré la récente stabilité dans l’effectif de la population, le développement urbain et l’exploitation de ressources naturelles dans ses principales aires de nidification et de migration menacent de nouveau la population de l’est. Ces rapaces sont particulièrement vulnérables aux collisions avec des éoliennes et des lignes de transport d’électricité. Malgré son apparente vulnérabilité, l’écologie des aigles royaux en Amérique du Nord et l’étendu des impacts des activités humaines sont très peu connus ce qui réduit les chances de succès pour le rétablissement et la protection de la population.

Les principales informations manquantes résident dans la sélection d’habitats, les mouvements migratoires et le comportement d’alimentation. Les sites d’études se situent en Gaspésie et dans la Baie d’Ungava, Québec, où la majorité de la population niche.

Le premier objectif de mes travaux est de caractériser la sélection d’habitat pour la nidification des aigles royaux nichant au Québec (Gaspésie et Baie d’Ungava) à l’aide d’appareils de localisation GPS à haute résolution. Par le fait même, les impacts du développement éolien sur la sélection d’habitat et le comportement seront évalués. Ces résultats permettront d’évaluer les risques de collisions dans les aires de nidification et de caractériser les habitats nécessaires à la reproduction.

Le second objectif consiste à récolter de l’information sur le comportement d’alimentation (par exemple, techniques de chasse, habitats, etc.) et le mouvement migratoire. À l’aide d’accéléromètres et d’appareils GPS posés sur des individus nicheurs (Baie d’Ungava), les coûts énergétiques des différents types de vol (c'est-à-dire, plané par courant thermique, vol actif etc.) et l’alimentation (c'est-à-dire, chasse en vol plané, chasse en poursuite, nécrophagie, etc.) seront calculés durant la saison de reproduction et la migration. De plus, des pièges photographiques disposés à proximité d’appâts (par exemple, carcasses de caribous) seront dispersés à travers un gradient d’habitats. Ces données permettront d’évaluer la sélection et les coûts énergétiques associés à différents comportements et habitats pour l’alimentation et la migration.

Le dernier objectif sera d’évaluer l’effectif, la mortalité (anthropiques et naturelles), le taux de reproduction, l’immigration et l’émigration à l’aide de données récoltées sur le terrain et par science citoyenne à travers la distribution de la population, incluant le Labrador et l’Ontario. Ces données permettront de bâtir un modèle prédisant les tendances attendues de la population des prochaines décennies et de monter un plan de conservation en conséquence.

En conservation, connaître l’écologie d’une espèce est un aspect crucial et peut contribuer significativement aux mesures de protection et rétablissement. Les effets négatifs de l’urbanisation et des changements climatiques continuent d’accroître alors que les populations d’oiseaux diminuent. En tant qu’espèce « parapluie », plusieurs autres espèces vont bénéficier de la gestion et la protection de l’habitat utilisé par l’aigle royal. Mon projet apportera donc de nouvelles informations sur l’écologie des rapaces et de l’aigle royal, dans l’optique d’établir des mesures efficaces pour sa conservation dans l’est de l’Amérique du Nord.

 
 
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